Sophrologie et Cancer du sein
Sophrologie : qu’apporte-t-elle aux femmes souffrant d’un cancer du sein ?
» La sophrologie fait partie des approches complémentaires que les soins de support contribuent à intégrer dans les parcours de soins oncologiques, informe le Dr Carole Bouleuc, médecin spécialisée en soins de supports à l’Institut Curie (Paris). Les techniques à médiation psychocorporelles sont utilisées pour aider les patientes à se sentir mieux, à gérer leur stress, à diminuer la fatigue et à mieux supporter les effets secondaires des traitements oncologiques. Dans les enquêtes réalisées après des patientes, près de 40% des femmes ayant un cancer du sein déclarent recourir à ces techniques », souligne-t-elle.
Une série de séance de sophrologie pratiquées par une patiente traitée pour un cancer du sein pourra l’aider à accepter les changements de son corps, à se le réapproprier et à retrouver l’estime de soi. « Les exercices de sophrologie aident également à évacuer tout le stress accumulé apporté par l’annonce du cancer, la chirurgie, les effets secondaires… », informe le Dr Carole Bouleuc. La maîtrise du stress permet d’apprendre à se relaxer et ainsi de retrouver une certaine vitalité. Enfin, les différents exercices de sophrologie peuvent apporter une aide pour la gestion de la douleur. Si les douleurs ne disparaissent pas elles peuvent être atténuées et surtout « on pourra éviter leur aggravation provoquée par le stress, les contractures musculaires, la fatigue et les insomnies« , indique le médecin.
« La sophrologie représente une myriade de vertus pour les femmes qui souffrent d’un cancer du sein, explique Clémentine Joachim, sophrologue intervenante au sein de la Ligue contre le cancer des Bouches-du-Rhone. C’est, avant tout, une invitation à s’offrir un temps pour soi. Le parcours médical que vit une femme souffrant d’un cancer du sein, et plus généralement toutes les personnes atteintes d’un cancer quel qu’il soit, est souvent lourd, long et fatigant. Le seul fait de s’accorder un moment de bien-être en apprenant à se mettre à l’écoute attentive de son corps et de ses ressentis constitue en soi un premier bénéfice non négligeable. »
Cancer du sein et exercices de respiration et de détente musculaire
Les exercices de relaxation dynamique permettent d’évacuer les tensions, les douleurs et la fatigue liés aux traitements et aux effets secondaires indésirables. Ces exercices favorisent la détente et la récupération, tant physique que mentale.
Cancer du sein et exercices de suggestion mentale
Savez-vous quel le cerveau ne fait pas, ou que très peu, de différence entre une situation imaginée et une situation vécue.
Dès lors, le fait d’imaginer, pendant un exercice de visualisation, les effets positifs des traitements venant détruire les cellules malignes et laisser la place au renouvellement des cellules saines optimise les effets des traitements et favorise in fine l’amélioration et le renforcement du métabolisme face à la maladie. Les femmes développent ainsi leur combativité, une capacité nécessaire sur le chemin du rétablissement souvent long et épuisant.
Des images positives de guérison permettent alors de réaliser que notre corps possède aussi des ressources pour faire face à la maladie.
La sophrologie : un soin de support pour retrouver l’estime de soi
Un accompagnement en sophrologie pourra aider la patiente atteinte d’un cancer du sein à accepter les changements de son corps, à se le réapproprier et à retrouver l’estime de soi.
La pratique de la sophrologie permet, aux femmes souffrant d’un cancer du sein, de se recentrer sur elles, de prendre conscience de toutes les forces et les ressources qu’elles possèdent, et de déployer ce potentiel infini qui sommeille en elles, pour se battre contre la maladie et devenir les principales actrices de ce combat, tout en reprenant confiance en soi.
Aussi intéressante et utile soit-elle dans le combat contre la maladie, la sophrologie doit toujours venir en complément d’un suivi médical. Elle s’y ajoute mais ne s’y substitue pas.
Et maintenant, place au dépistage !
Source : Top santé, Santé Magazine